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Photo du rédacteurGeneviève Lazaron

1er décembre : journée mondiale contre le Sida



Selon les chiffres connus de l’Institut de la Santé Publique, chaque jour, 3 nouvelles infections par le VIH sont diagnostiquées en Belgique. Cela représente près de 1200 cas par an. Il y a aujourd'hui bien plus de 26.000 personnes infectées répertoriées (25855 en en décembre 2011) dans notre pays ! Cela représente plus d'un million de personnes en Europe. Le constat est plus qu’alarmant.

L'action de la Province de Namur en matière de prévention du sida, des infections sexuellement transmissibles ou encore de toxicomanie via son service de Santé Affective, Sexuelle et de Réduction des risques ne DATE pas d'hier. C’est 23 ans d’expertise qui sont aujourd’hui utiles à tous. Force est de constater qu’un manque d’information de la population et des professionnels médico-sociaux concernant cette évolution du virus VIH est flagrante. Une méconnaissance des MODES transmission, des stratégies d’actions, des lieux d’information, des possibilités de dépistage et de soins reflète encore souvent la réalité du terrain.

Ces missions sont remplies par notre service dans le cadre d'une politique coordonnée, menée en étroite collaboration avec le tissu associatif du territoire provincial. L’un des atouts principal du service provincial namurois est sans nul doute, l’équipe pluridisciplinaire qui œuvre au quotidien sur le terrain. Il s’agit du seul service en Wallonie a combiner prévention primaire (actions de promotion santé), secondaires (dépistage) et tertiaire (accompagnements psychomédicosocial des patients séropositifs). Une permanence téléphonique afin de répondre aux très nombreuses questions, une consultation de dépistage anonyme et gratuit du SIDA (mais aussi de la syphilis ou des hépatites B et C) est mise en place depuis plusieurs années.

Malheureusement, le constat est pesant : les dépistages tardifs sont encore trop souvent la norme (soit quand la maladie est déjà développée). Cela augmente le risque de transmission. Avec l'ensemble du secteur médico-social de la Province de Namur, cette équipe tente de développer un monde sans discrimination. Nous parlons d'une discrimination qui touche l'individu au plus profond de son être et de son intimité: celle BASÉE sur l'orientation affective et sexuelle. Une des missions du service est aussi d'accompagner les associations namuroises dans leur démarche d'intégration de tous les êtres humains quelle que soient leur préférence sexuelle ou leur culture. Pour mener son action, le service provincial de Santé Affective, Sexuelle et de Réduction des risques peut compter sur de précieux relais. En effet, véritables lieux de proximité, traits d’union avec la population, les points relais sida (PRS) sont des outils primordiaux pour la sensibilisation, l’information et la prévention. Ils ont donc un impact sur la réduction des risques en matière de SIDA et d'infections sexuellement transmissibles. Nous en comptons une vingtaine en province de Namur. Au quotidien, leur personnel est à l’écoute et répond aux questions du public ou oriente les demandes plus spécifiques (dépistage, accompagnement psychosocial) vers la structure adéquate. Ils mettent aussi sur pied des séances d’information à l’attention de professionnels, des animations et des actions ponctuelles de sensibilisation (campagne d’été, …). Geneviève Lazaron, Députée provinciale en charge de la santé publique mais avant tout en tant que personne, enseignante et maman d’adolescents, relève que la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA fait, à n’en point douter, partie de cette gamme d’événements que nous souhaitons voir disparaître.Cela voudrait tout simplement dire, la disparition de la maladie ET la fin des discriminations dont les malades sont victimes. Malheureusement, si le SIDA se soigne, il ne se guérit toujours pas. La lutte contre la progression de cette pandémie est donc une priorité de santé publique, un enjeu citoyen auquel la Province de Namur doit participer activement.

La réalité du SIDA est à nos portes, dans nos villes, nos villages, nos campus universitaires et cela n’arrive malheureusement pas qu’aux autres. Pour lutter contre le SIDA, la chance ne suffit pas ! Comme Geneviève Lazaron, portez donc le ruban rouge, symbole d’espoir. Rouge comme le sang, il se porte comme un « v » inversé en espérant qu’un jour ce « v » soit le signe de la Victoire.

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